• L'utilité de la prise en charge ostéopathique de la femme enceinte

    propos tirés de "ostéopathie pédiatrique" par Nicette Sergueef

    Naître est à l’évidence l’un des évènements les plus importants de la vie. C’est aussi parfois le moment où certaines de nos dysfonctions primaires voient le jour, installées peut-être pour le reste de la vie.

    La tête fœtale doit accommoder sa forme et ses dimensions aux formes du contenant, le bassin maternel. Cela est possible grâce à la malléabilité des os (ils sont souples) et à leur chevauchement au niveau des sutures (des articulations). Diverses déformations plastiques de la tête fœtale en résultent, en fonction de la présentation (la façon dont est positionné le bébé lors de l’accouchement) et des particularités du bassin maternel (sa taille, d’éventuelles saillies : fibrome…). (D'où l'importance de la prise en charge de l'enfant après la naissance)

    Le cadre osseux rigide du canal pelvien (le bassin de la maman) va déterminer la voie suivie par la progression fœtale. Les mouvements possibles entre les articulations pelviennes (de la maman) permettent quelques petits ajustements, à condition que ces articulations soient libres de toute dysfonction somatique. (Il est donc important de consulter un ostéopathe avant la naissance pour que celui-ci libère au maximum ces articulations du bassin afin de faciliter la descente du bébé)

    En fait, les dysfonctions somatiques du bassin, comme les dysfonctions somatiques posturales, affectent les dimensions du petit bassin. (c’est-à-dire qu’un « déplacement » d’un des os du bassin, normalement récupérable par une prise en charge ostéopathique, va modifier les diamètres du bassin et donc peut être à l’origine d’une gêne à la descente du bébé)

    Ces déplacements pelviens sont essentiels en obstétrique, car ils facilitent ou compliquent le cheminement du mobile fœtal, avec parfois des contraintes sur l’enfant.

    Pendant la grossesse, un relâchement des tissus de la symphyse pubienne et des articulations sacro-iliaques résulte des changements hormonaux avec un pic de relaxine vers la 12° semaine de gestation. (c’est-à-dire que grâce aux hormones produites par l’organisme, les tissus situés au niveau du bassin se relâchent pour augmenter les mouvements au niveau des articulations du bassin de la maman). Dès lors, les mouvements de ces articulations sont facilités pour adapter les contraintes causées par l’augmentation du volume utérin, les modifications de transmissions des lignes de force dues à la gravité, et l’imminence de l’accouchement. En présence de dysfonctions somatiques sacrale et lombale (si le sacrum ou une/des vertèbres du bas du dos sont « déplacées »), ces changements adaptatifs sont restreints (les articulations n’ont pas toute l’amplitude de  mouvement qu’elles devraient acquérir par le relâchement des tissus), source potentielle de douleur pendant la grossesse et l’accouchement. (une prise en charge ostéopathique permet donc dans ce cas de libérer les dysfonctions du bas du dos ou du sacrum, de faciliter ce gain d’amplitude au niveau des articulations du bassin et d’éviter certaines douleurs lors de la grossesse ou de l’accouchement).

     Tout ce qui contrarie le bien-être maternel affecte le bien-être de l’enfant.

    La pratique de l’ostéopathie prénatale chez la mère améliore les circonstances de l’accouchement.


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