Le corps est équipé de différents organes pour éliminer les toxines : le foie, les intestins, les reins, la peau et les poumons.

Ces organes excréteurs, ou émonctoires, filtrent les déchets (les toxines) hors du sang et de la lymphe et les rejettent à l’extérieur du corps.

Lorsque les émonctoires principaux (foie, intestins, reins, peau, poumons) n'arrivent plus à épurer le sang, l'organisme rejette les déchets par d'autres voies de sortie.

Ceci est appelé « les dérives émonctorielles » : les glandes sudoripares de la peau soutiennent l'activité des reins, les glandes sébacées de la peau soutiennent l'activité du foie, les bronches et la muqueuse ORL soutiennent l'activité des intestins.

L'élimination par les émonctoires est physiologique si les déchets sont peu nombreux mais s'il y a trop toxines, ou que les organes ne fonctionnent pas bien dans leur fonction d'épuration, cela devient problématique :

Il peut y avoir une inflammation au niveau des émonctoires secondaires pouvant être source de bronchites chroniques, rhinites chroniques, problèmes de peau, hypersudation (transpiration excessive)...

Lors de la prise en charge ostéopathique, nous allons travailler sur le système des émonctoires par des techniques viscérales notamment. Ceci permettra de décharger par conséquence les émonctoires secondaires et diminuera leur inflammation.

Le patient devra malgré tout surveiller son alimentation afin qu'elle soit la plus saine, variée et équilibrée possible afin de diminuer l'apport de toxines ; et exercer une activité physique quotidienne pour être en meilleure santé !

Les aliments riches en ....

exprimé en mg pour 100g de la partie comestible de l'aliment (tiré de L'alimentation ou la troisième médecine, Jean Seignalet) :

Magnésium :

amande 254, soja 240, haricot blanc 150, noisette 150, noix 132, chocolat 107

Calcium :

fromage 600, moutarde 500, chou vert 349, amande 254, noisette 200, persil 200, figue sèche 170, pois chiches 149, jaune d'oeuf 140, haricot blanc 137, lait de vache 125

Tous les fruits en général sont riches en calcium. De quoi diminuer la consommation quotidienne de produits laitiers sans être carencés en calcium.

Phosphore :

moutarde 750, soja 580, amande 470, haricot blanc 400, lentille 400, noix 400, pois chiche 375, chocolat 350, crustacés 300, noisette 300, poissons 300

Zinc :

huitre 20, haricot blanc 5, lentille 5, céréales 5, coquillages 2, crustacés 2, viandes 2

Iode :

soja 0.115, ail 0.094, lait 0.09, crustacés 0.04, moule 0.035, haricot vert 0.032, ananas 0.03

Il existe deux types de fer : le Fe³⁺ appelé fer ferrique ou fer « non héminique », il est contenu dans les végétaux et ne s'assimile pas (il est moins bien absorbé par l'organisme) ; le Fe²⁺ appelé fer ferreux ou fer « héminique », il est contenu dans les viandes (et en très faible quantité dans les œufs) et s'assimile.

Le cycle naturel des hématies (globules rouges) fait que nous recyclons notre fer à chaque fois qu'une hématie meurt. Mais une alimentation végétarienne sans apport de protéines animales favorisera tout de même une carence martiale (manque de fer).

Le fer a une fonction hématologique, mais il intervient également dans les mécanismes de défense immunitaire. Il est donc important pour un bon fonctionnement du système immunitaire et pour prévenir les infections à répétitions. Des études montrent que les carences en fer s'accompagnent d'une augmentation de fréquence des infections ORL bactériennes et virales.

Nous conseillerons donc à nos patients de ne pas exclure les aliments contenant du fer "héminique" de leur alimentation.

Voici les erreurs de l'alimentation qui favorisent l'inflammation :

➔ le déséquilibre acido-basique : il amplifie l'inflammation

➔ le déséquilibre oméga 3/6 : les oméga 3 sont anti-inflammatoires alors que les oméga 6 sont pro-inflammatoires (précurseurs de cytokines inflammatoires).

➔ l'apport trop important de produits raffinés, de sucres : car ils sont acidifiants et déséquilibrent la balance acido-basique.

➔ les produits laitiers, chez certaines personnes qui les digèrent mal, perturbent l'équilibre de la flore intestinale, ils sont alors source d''inflammation des intestins.

Certains professionnels pensent que l'inflammation intestinale peut venir d'un stress chronique (en famille, difficultés à l'école, environnement…) ou d'un manque de sommeil par dysfonctionnement des glandes surrénales ou du pancréas qui affaiblit le système immunitaire et favorise donc les inflammations chroniques.

Pour diminuer l'inflammation du tube digestif, il faudra donc augmenter l'apport d'oméga 3 (en consommant de l'huile de colza, des poissons gras...), diminuer l'apport d'oméga 6 (limiter les viennoiseries, les charcuteries, les fromages, l'huile de tournesol), contrôler l'équilibre acido-basique (en consommant plus de végétaux), limiter les produits raffinés, les sucres rapides et lents (éviter trop de biscuiterie, de pain blanc, de bonbons, de pâtes) ainsi que le lait de vache pour certaines personnes.